J'ai annoncé 5 parcs nationaux... Tant de parcs n'étaient pas prévus au programme, mais finalement, on passe à côté, un tour sur Internet, on se fait envie, et puis on fait le détour!!
Les parcs nationaux sont différents de ce que j'ai pu voir en France. En France c'est la nature d'abord, aux Etats-Unis, il faut protéger la nature des milliers de touristes. Ce qui veut dire parcours balisés, grands sites accessibles en voitures, randonnées (ah non pardon, en trail), pour tous les goûts (de 30 minutes à 8h) avec des noms exotiques, toilettes tous les 2 km,...bref un peu le confort quand même
Grand Canyon
On a commence par un premier à Grand Canyon. Après plus de 15 heures de route, la douceur de la neige sous un grand ciel bleu au mois de mars... miam!
Et puis comment se refuser le luxe de dire "Grand Canyon? ah oui je l'ai vu en automne et au printemps, c'est A FAIRE!!".
L'effet souffle coupé un peu émoussé au tout départ (ben oui sans hélicoptère quoi...), mais la neige, et, finalement le silence...
La photo obligatoire : Oui On Y Etait... un peu Boys Band sur les bords... et puis toujours avec le soleil en pleine poire...
les rayons du soleil, les touches de neige... même si nous y sommes à 9h du matin, et que ce n'est pas l'heure où la lumière est la plus belle, les couleurs sont magnifiques.
D'ailleurs en parlant d'heure... au cours de ce voyage, nous avons changé... un certain nombre de fois d'heure : entre changements de fuseaux horaires, des horaires différents en et hors réserve indienne, et passage à l'heure d'été, on ne savait plus trop où donner de la tête.
Et puis, enfin, le silence disais-je. Oui, le silence, la solitude, et puis encore des endroits où la neige n'est pas piétinée
Sachant que nous avons quitté Norman avec une température plus que douce, il est assez bizarre de se retrouver entourés de neige.
Pourtant nous étions préparés à en rencontrer. En effet lors de la préparation de ce voyage, il s'est avéré que plusieurs route étaient fermées les mois d'hiver pour cause de neige. Les mois d'hiver incluant avril et mai.
Ceux qui ont suivi reconnaîtront Bright Angel...
Valley of Fire
Une petite poussée en voiture de 80 miles au départ de Las Vegas, et nous voilà dans un pays où la terre est rouge, et où seuls les cailloux poussent dans le paysage.
Là on prend finalement le Grand Ouest en pleine figure. On nous avait promis des grands espaces, avec du vent dans les cheveux, l'immensité... nous y voilà!!
80 miles en plein désert du Névada : pas de maison, juste des usines de ciment (d'après mes déductions), et en ligne de mire : de gigantesques montagnes, vers lesquelles nous nous dirigeons.
Un petit panneau : Valley of Fire, et d'un coup, cette vue en pleine figure!! Un arrêt de quelques instants nous apprend que s'il n'y a pas d'arbres, c'est d'abord parce qu'il n'y a pas d'eau, mais aussi parce que le vent est terrible.
Quand le soleil veut bien montrer le bout de son nez, le rouge des rochers flamboie autour de nous.
Les rochers les plus "pittoresques" ont hérité d'un nom. Il y a Elephant Rock, Mouse's Tank, Seven Sisters, ...
La route serpente entre ces "cailloux". On ne sait plus où poser nos yeux : c'est beau partout!!
C'est beau et gigantesque. Si vous plissez un peu les yeux, vous verrez une petite personne vêtue en noir... c'est moi.
J'ai pu ici compléter ma collection d'écureuil. Pas sauvages du tout, ils se sont approchés lors de notre pause repas. "Oh regarde, un écureuil! oh puis un deuxième, et un troisième.... Bon ils sont au moins une dizaine, et ils viennent vachement près, on fait quoi? moi je suis pas bien rassurée..."
Les grands espaces....
Allez, on profite un dernier instant de la vue, et on repart à Vegas... vive la société de consommation, on va faire les boutiques!! On se sent bizarrement déconnecté après avoir passé quelques heures dans un endroit pareil...
Death Valley
Je m'attendais à un désert, et me voilà, oui face à un désert, mais à un désert de montagnes. Des montagnes blanches, noires, et même dorées.
Selon les conseils retenus lors de la préparation, on a prévu le coup et nous sommes équipés en eau, le plein de la voiture est fait. Heureusement car le prix de l'essence peut quasiment doubler à certains endroits des USA. Dans la Vallée de la Mort c'est bien simple, il n'y a pas de station-service.
Des rochers encore un peu rouges
Et d'un coup le paysage change, le soleil devient plus écrasant, la lumière est très claire : nous sommes dans la Vallée de la Mort. On pourrait presque sentir le vide de cette vallée... s'il n'y avait pas des touristes partout (dont nous faisons allègrement partie)
Ce n'est pas Golden Canyon, mais moi j'ai envie de l'appeler comme ça. Une colline dorée...
Zabriskie Point. La crête noire est due à l'éruption de cette cheminée. Nous sommes sur un territoire qui fut très secoué par la tectonique des plaques. On voit d'ailleurs très clairement les filets de lave. Croiser un dinosaure dans ce cadre ne semblerait pas complètement improbable...
Un peu plus loin, nous tombons sur Badwater, c'est-à-dire le point le plus bas d'Amérique du Nord. Une ballade s'impose à 86 mètres sous le niveau de la mer dans l'environnement le plus sec qu'il m'ait été donné de voir. Une étendue de sel sous un soleil de plomb.
L'existence de ce type d'environnement est la mise en commun de beaucoup de choses. Tout d'abord, Badwater n'est pas dû à l'érosion, mais est la conséquence de la tectonique des plaques. Puis, si le climat était moins sec, ce lac ne se serait jamais desséché, mais serait bel et bien une mer intérieure.
Une marche de 20 minutes au cœur de Badwater nous permet d'avoir un point de vue imprenable sur les montagnes qui nous entourent.
La même montagne (Panamint), mais vue d'une autre vallée.
Yosemite National Park
Un parc de légendes... de légendes indiennes, mais aussi de légendes de chasseurs d'or et de Conquistador. Tous les noms sont en espagnol. Nous y avons vu de tipis (enfin!!! des vrais de vrais) et y avons rencontré des indiens (oui des vrais aussi qui nous ont montré un petit bout de leur savoir faire).
Yosemite Park c'est débord pour moi la redécouverte du vert. Après ces journées dans des déserts de cailloux, voir de vraies bonnes montagnes, avec un ruisseau qui coule au fond de la vallée : une respiration.
Yosemite est un parc de légende. Ses vallées sont glaciaires, je n'en ai aucun doute. Donc impressionnantes. Je retrouve le sentiment de protection que je ressent quand je suis en Auvergne entourée de mes montagnes. Ce sentiment je l'ai pas trop à Norman, où c'est plat comme la main.
J'ai l'impression de me trouver dans le film "Cros-Blanc", de marcher dans les pas des chercheurs d'or.
La même vallée mais vue d'en bas.
Cette vallée est dominée par El Capitan : un énorme massif rocheux régulièrement pris d'assaut par les fous d'escalade.
Et puis Yosemite Park, c'est de l'eau partout. Pas un moment de silence, il y a toujours un torrent, une cascade, quelque chose qui te dis : non, tu n'auras pas soif ici. Le fait de vivre ça juste après la sècheresse de Death Valley me fait réaliser concrètement et profondément à quel point l'eau représente la vie.
Les glaciers ont laissé au fond de la vallée de gros rochers.
Nous y avons rencontré un des dernier indien de la tribu des Ahwahnee, qui nous a conté d'une voix si douce la légende de la vallée.
Il y a très longtemps, un couple indien avait décidé de venir s'installer à Yosemite avec leur bébé. Ils marchaient depuis longtemps quand ils arrivèrent à un lac. La femme avait si soif qu'elle bût tout le lac. Alors son mari se mit en colère contre elle. Ils se disputèrent si fort qu'elle s'enfuit en lui lançant un panier (qui est actuellement Basket Dome). Puis le berceau de son bébé qui devint Royal Arches. Quand Dieu vit cette dispute, il les transforma tous les deux en rocher : North Dome et Half Dome. La femme regretta cette colère et se mit à pleurer. Ses larmes forment le Mirror Lake actuel.
Les forêts de Yosemite sont régulièrement détruites par le feu, qui est notamment du à la foudre.
Muir Woods
Je ne voulais pas partir de Californie sans voir de Séquoia. Comme nous avions dû supprimer Sequoia Park de l'itinéraire à la dernière minute pour cause de route fermée, nous avons fait un petit détour de 30 miles au nord de San Francisco
Nous nous retrouvons au coeur d'une forêt plus que centenaire, saisis par la majesté de ces arbres.
C'est au milieu de cette forêt que fut signée la Charte des Nations Unis en 1945.
Le sol y est recouvert de trèfles (à l'entrée, il est précisé que ces trèfles portent plus chance à la forêt elle-même qu'aux visiteurs... qu'il est donc inutile des les cueillir comme porte-bonheur)
Des arbres gigantesques. Comme tous les parcs ici, le parcours est très balisé. Nous marchons sur un sentier entouré de barrières. Oui, la balade perd un peu de son charme (quoique cette forêt paraît magique, mais de cette façon la nature est protégée).
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